TU M'AS FAIT PEUR ♦ SENNA.

Caroline venait tout juste de poser bagages. Elle se décida pour un tour rapide de la maison, s'empressant d'aller dans le jardin, une partie de terrain très élégante. La demoiselle, vêtue d'une robe de soirée assez courte, commençait à prendre froid mais de regarder les étoiles lui réchauffait le coeur. Elle s'assit timidement sur un transat, les bras croisés. En fait, elle avait peur, elle ne savait pas si elle réussirait à se sentir bien dans cette aventure, si elle avait bien fait de vouloir y participer. En même temps, c'était normal, ce n'était que le premier jour. Effaçant chaque mauvaise pensée, la jeune femme ne vit même pas arriver cet homme, ne sentit pas la silhouette se dessiner derrière, marcher en sa direction.

Caroline poussa un cri d'horreur, et sur une plaisanterie timide, déclara : « tu m'as fait peur voyou ! » Elle finit par continuer, plus rassurée après avoir détaillé son interlocuteur : « caroline, et toi, c'est monsieur comment ? » La demoiselle aimait donner quelques surnoms bien amicaux, mais si cela dérangeait, bien sûr qu'elle changerait. Elle fit une petite place à l'habitant qui se tenait debout.

Caroline poussa Senna d'une main sur son épaule, riant de pleines dents à sa remarque. « mais il ne faut pas me chercher, mon gars ! » Riant de plus belle, elle complimenta Senna sur son prénom, machinalement, sans y porter tout de même grande importance. La demoiselle le regarda dans les yeux, amusée.

Sur une défensive amusante, n'étant pas le genre de filles à être méchante, Caroline lui rétorqua : « mais toutes les filles sont peureuses quant aux attaques des mecs, tu le regarderas ! il faut dire que lorsque l'on est plongé dans un truc, il est difficile de ne pas être surpris, toc ! » Riant encore une fois, la demoiselle menaça gentiment Senna de le mettre à l'eau. « et si tu continues, tu vas aller là-dedans, habillé je m'en fous ! Elle ne put s'empêcher de se tordre de rire.

Sur ceux, Caroline s'exécuta, essyant par tous les moyens de pousser Senna jusqu'à la piscine. En vain. Elle ne réussit qu'une chose : se ramasser comme une vieille merde. La demoiselle rit, sourit, et dit : « tu ne serais pas du genre macho toi ? » Croisant les bras, elle eut une mine fâchée souriante, franchement pas bonne comédienne. Puis la jeune femme reprit : « quel âge as-tu ? »